Entre deux 6 , 7 et 8

Un peu de retard dans la publication, trois répétitions viennent de s'écouler. Hier l'ambiance était étrange car nous étions tous « embrumés » par les évènements Parisiens. Nos acteurs sentaient notre désarrois et l'énergie des précédents ateliers n'étaient pas là.

En trois séances nous avons quand même bien travaillé.

Le travail de tenue corporelle est repris à chaque séance, pour que chaque acteur comprenne , dans son corps, l'importance de la « tenue », et sente ses appuis, aussi bien assis que debout. Pour certains c'est facile, pour d'autres c'est plus compliqué, mais chacun s'implique et s'essaye dans ce travail.

Des feuilles de papier blanche entrent en scène, et deviennent un élément qui prolonge le corps et le geste. Puis deviennent des pas japonnais , traçant un chemin, sur lequel les déplacement sont précis et lents.
Cette feuille de papier représente un vide qui ne demande qu'à être rempli. Au delà du trait qui peut y être inscrit, elle représentent , comme en calligraphie chinoise, le rapport avec le blanc restant donc, aussi , avec le vide.
 

 

 

Le travail de lien de l'un à l'autre continue , avec un bâton qui tenu délicatement du bout du doigt, relie et se déplace, il ne doit pas tomber. Puis le bâton disparaît et le lien doit toujours exister entre les deux personnages. Nos acteurs nous donnent à voir de très belles images. On ne sait plus qui est leader ou qui ne l'est pas, ils évoluent ensemble, en harmonie, en écoute de l'autre.

 

 


Exercice sur les passages, en traversées de la salle, ou l'on doit « sentir » l'autre près de nous , s’arrêter, lui adresser un vrais regard, lui indiquer, toujours par le regard , où nous allons aller , et décider d'y aller dans une vitesse différente de celle avec laquelle nous l'avons abordé. La rencontre change les choses, les gens et les énergies.
« Une absence de rencontre modifie quand même le chemin », et les acteurs doivent trouver comment réagir à cela, le regard va alors s'adresser côté public .
Beaucoup de chose à intégrer et à dérouler dans le temps, les acteurs nous montrent encore une fois, qu'ils ont de belles ressources.

 


Pour les ateliers du vendredi 13 et du samedi 14 c'est la Bulle Bleue qui nous accueille.
Après les échauffements sur le travail de la posture, des appuis et de l'étirement du corps, c'est la danse qui est à l'honneur. Certains savent d'entrée se « lâcher » bouger leur corps avec de grands mouvements de bras, pour d'autres il va falloir encore travailler sur le fait « d'oser » faire, oser explorer cet espace avec ce corps qui ne répond pas toujours aux sollicitations.
Danse en groupe, danse individuelle, traversée de la salle sur la diagonale, solo en milieu de parcours. Certains qui n'osaient pas l'an passé, on enclenché la vitesse supérieure et nous surprenne par leurs mouvements.

Travail sur : -relâchement et mobilisation rapide du corps (exercice sur une chaise , d'ou l'on veut se lever ; mais une injonction nous en empêche) ;
- mise en place à partir des feuille, d'une scénographie sur le plateau , ou certains distribuent , d'autres vont chercher et posent les feuilles, deux chemins se dessinent et la lenteur est à l'honneur.
Ensuite , il faut emprunter ce chemin , à la façon d'un flamant rose, en sentant ses appuis et ralentissant la progression.
  • déplacement d'un acteur par un autre dans l'espace, avec des injonctions verbales, là on voit ressortir le côté « directif » de certains et certaines.
 

 

 

 


Samedi
après les exercices d'appuis, d'étirements, de bascule du bassin ;
Reprise d'un travail sur une ligne , avec la mise en place d'un os cillement induit par une actrice en bout de ligne. Il faut être à l'écoute du corps du voisin , pour faire passer l 'énergie à l'autre.

L'après midi , le groupe est plus difficile à mobiliser, étant nous même (les animateurs) dans une « drôle » d'énergie, les « éponges sensorielles » que sont les acteurs le ressentent, et les essais de différents exercices ne sont pas vraiment concluant.
Travail tout de même sur :
l'entre deux, comment sur le plateau trouver ma place « entre deux personnes », c'est parfois difficile pour certain d'être sur de la place à prendre , ou de celle à quitter. Nous essayons d'inventer un jeu, et nos acteurs ont encore besoin de temps pour en comprendre les règles.

 


 

  


 

 


Nous reprenons les textes de ceux qui les ont un peu ou beaucoup travaillé. La mémoire de Loïs fait encore des merveilles. Certains qui ont des problèmes d'articulations ont beaucoup travaillé avec leurs orthophonistes, ou leurs parents , bravo à eux.


Nous nous retrouvons Vendredi prochain le 20 novembre, de nouveau à la Bulle Bleue en espérant que la semaine qui vient ne sera porteuse que de bonnes nouvelles.

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