Un peu de retard dans la publication,
trois répétitions viennent de s'écouler. Hier l'ambiance était
étrange car nous étions tous « embrumés » par les
évènements Parisiens. Nos acteurs sentaient notre désarrois et
l'énergie des précédents ateliers n'étaient pas là.
En trois séances nous avons quand même
bien travaillé.
Le travail de tenue corporelle est
repris à chaque séance, pour que chaque acteur comprenne , dans son
corps, l'importance de la « tenue », et sente ses appuis,
aussi bien assis que debout. Pour certains c'est facile, pour
d'autres c'est plus compliqué, mais chacun s'implique et s'essaye
dans ce travail.
Des feuilles de papier blanche entrent
en scène, et deviennent un élément qui prolonge le corps et le
geste. Puis deviennent des pas japonnais , traçant un chemin, sur
lequel les déplacement sont précis et lents.
Cette feuille de papier représente un
vide qui ne demande qu'à être rempli. Au delà du trait qui peut y
être inscrit, elle représentent , comme en calligraphie chinoise,
le rapport avec le blanc restant donc, aussi , avec le vide.
Le travail de lien de l'un à l'autre
continue , avec un bâton qui tenu délicatement du bout du doigt,
relie et se déplace, il ne doit pas tomber. Puis le bâton disparaît
et le lien doit toujours exister entre les deux personnages. Nos
acteurs nous donnent à voir de très belles images. On ne sait plus
qui est leader ou qui ne l'est pas, ils évoluent ensemble, en
harmonie, en écoute de l'autre.
Exercice sur les passages, en
traversées de la salle, ou l'on doit « sentir » l'autre
près de nous , s’arrêter, lui adresser un vrais regard, lui
indiquer, toujours par le regard , où nous allons aller , et décider
d'y aller dans une vitesse différente de celle avec laquelle nous
l'avons abordé. La rencontre change les choses, les gens et les
énergies.
« Une absence de rencontre
modifie quand même le chemin », et les acteurs doivent trouver
comment réagir à cela, le regard va alors s'adresser côté public
.
Beaucoup de chose à intégrer et à
dérouler dans le temps, les acteurs nous montrent encore une fois,
qu'ils ont de belles ressources.
Pour les ateliers du vendredi 13 et du
samedi 14 c'est la Bulle Bleue qui nous accueille.
Après les échauffements sur le
travail de la posture, des appuis et de l'étirement du corps, c'est
la danse qui est à l'honneur. Certains savent d'entrée se
« lâcher » bouger leur corps avec de grands mouvements
de bras, pour d'autres il va falloir encore travailler sur le fait
« d'oser » faire, oser explorer cet espace avec ce corps
qui ne répond pas toujours aux sollicitations.
Danse en groupe, danse individuelle,
traversée de la salle sur la diagonale, solo en milieu de parcours.
Certains qui n'osaient pas l'an passé, on enclenché la vitesse
supérieure et nous surprenne par leurs mouvements.
Travail sur : -relâchement et
mobilisation rapide du corps (exercice sur une chaise , d'ou l'on
veut se lever ; mais une injonction nous en empêche) ;
- mise en place à partir des feuille,
d'une scénographie sur le plateau , ou certains distribuent ,
d'autres vont chercher et posent les feuilles, deux chemins se
dessinent et la lenteur est à l'honneur.
Ensuite , il faut emprunter ce chemin ,
à la façon d'un flamant rose, en sentant ses appuis et ralentissant
la progression.
- déplacement d'un acteur par un autre dans l'espace, avec des injonctions verbales, là on voit ressortir le côté « directif » de certains et certaines.
Samedi
après les exercices d'appuis,
d'étirements, de bascule du bassin ;
Reprise d'un travail sur une ligne ,
avec la mise en place d'un os cillement induit par une actrice en
bout de ligne. Il faut être à l'écoute du corps du voisin , pour
faire passer l 'énergie à l'autre.
L'après midi , le groupe est plus
difficile à mobiliser, étant nous même (les animateurs) dans une
« drôle » d'énergie, les « éponges
sensorielles » que sont les acteurs le ressentent, et les
essais de différents exercices ne sont pas vraiment concluant.
Travail tout de même sur :
l'entre deux, comment sur le plateau
trouver ma place « entre deux personnes », c'est parfois
difficile pour certain d'être sur de la place à prendre , ou de
celle à quitter. Nous essayons d'inventer un jeu, et nos acteurs ont
encore besoin de temps pour en comprendre les règles.
Nous reprenons les textes de ceux qui
les ont un peu ou beaucoup travaillé. La mémoire de Loïs fait
encore des merveilles. Certains qui ont des problèmes
d'articulations ont beaucoup travaillé avec leurs orthophonistes, ou
leurs parents , bravo à eux.
Nous nous retrouvons Vendredi prochain
le 20 novembre, de nouveau à la Bulle Bleue en espérant que la
semaine qui vient ne sera porteuse que de bonnes nouvelles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire