SOUFFARA MAROC 2012 RABAT l'Ile AU trésor


SOUFFARA 2012

Rencontres Internationales à RABAT du 20 avril au 5 mai 2012
sous l'égide de la Fondation IITM  Autre Théâtre



5 avril 2012
Nous savons depuis aujourd'hui, que le thème du travail théâtral est : Le messager...
Alors que représente pour nous ce personnage et que va t il bien pouvoir nous apporter comme belles nouvelles ?

18 avril 2012
Le programme et le dossier de presse de cette rencontre viennent d'arriver.

20 avril 2012   Le Voyage....
Aéroport de montpellier, il semble que aucun bagage n'est été préenregistré, donc non payé évidemment, petit dépassement donc sur le budget, au retour ce sera la même chose...vive internet et Edreams  qui profite de pauvres non lecteur de langue anglaise....

Alors après le coup des bagages,dans l'avion la première chose que l'on entend , c'est une prière.....


Arrivés à Casablanca , nous faisions la queue pour la douane, coup de fil des espagnols disant que nous devions prendre le train, avec un changement ...en plus  pour arriver jusqu'à RABAT.....pendant le coup de fil je n'ai pas vu que le douanier qui était au bout de notre fille avait déserté sa cahute, moralité nous nous sommes retrouvés bon dernier, pour passer.  Toujours avec le sourire....Puis nous voilà parti à la recherche des bagages, qui restaient les seuls sur le tapis roulant arrêté, un peu d'escalade et nous avons tout récupéré...
Le train c'est long au Maroc, parce que l'on ne sait pas trop à quelle heure il part, et surtout qu'elle est la gare suivante, pas d'annonce sauf quand on est dans la gare ..Bref, nous arrivons à RABAT, et mon portable refuse en bloc de composer le numéro de contact que j'avais, heureusement des personnes très sympatiques m'ont prété le leur, et nous en avons profité pour parler politique Française, ils sont bien au courant des sondages et suivent cela quotidiennement. 
Un peu de voiture , un peu écrasé par les bagages, pour arriver à SALÉ (ville qui touche RABAT), ou nous sommes logés et ou nous allons aussi répéter la première semaine avant d'alller sur la Fac de Rabat,   dépose des valises il est plus de 11h du soir ici  (deux heures de moins qu'en France...) La journée fut longue et les estomacs vides car dans le train les sandwich ne sont passé que quand nous arrivions... Donc acceuilli paous apprennons en parlant moitié espagnol , moitié Français que les Italiens ne viendrons pas, ainsi que les Bulgares..LA crise est partout ....
 Fin de l'installation et dodo, il semble qu'il y est besoin d'un électricien demain pour mettre au clair les éclairages ...c'est le cas de le dire, certains petits coins restent sombres....pas grave....
 je crois entendre de légers ronflements venant de la chambre voisine. à demain ....
La bonne nouvelle c'est que  le super ordinateur de l'Autre Théâtre France, capte une wifi gratuite...et c'est pour cela que je réussi à publier ce premier post...
Toutes les photos jour 0 voyage ICI



Jour 1 samedi 21
Un groupe qui se voit en entier pour la première fois, et qui d'emblais « fonctionne », avec  une belle énergie de la part de tous, cela promet de beaux moments par la suite.
Nous faisons des jeux pour commencer à repérer les prénoms de tous, pas si facile, car il faut jongler entre les articulations françaises , Marocaines et Espagnoles..
Chaque langue amène ses difficultés de prononciations....nous avons Hamsa, l'éduc de Redouane et Hamsa, Najia (prononcer Néjié) avec Fatima, Amine , Ayoub, Tamou, Soukeïna, Icham, Mohamed (là on connait plus !), Abderezac, Hakir (prononcer Chakir) , Bouchaib, Ana, educ de Frédérico, Alba et Arantxa, Carmen , Angéla....
Les oreilles travaillent fort, et la concentration aussi , pour arriver à décripter, comprendre et exécuter les exercices. « Ça fonctionne..!! » comme dirait Aglaia..

Échauffement corporels, occupation de l'espace, stop image en groupe avec un thème, « tempète », tapis de sons (dans la forêt) le rendu est vraiment très intérressant déjà., travail de rythmes corporels, super on adore.
La « nourriture » pique un peu à mon goût mais Taha et Victor ne s'en plaignent pas alors tout va bien.
A midi nous avons eu la surprise de voir une jolie table avec des bouteilles de vin , mais erreur, ce n'était que de la décoration , elles étaient vides! Nous avons décidé (avec les espagnols) qu'avant la fin du séjour, nous amènerions un poulet en plastique pour décorer!
22h extinction des feux, il fait frais et humide , nous sommes mieux sous les couvertures.

Les photos du jour ICI


Jour 2
L'atelier du matin .
Du travail sur la respiration, des exercices sur des éléments du corps qui deviennent directeur, la tête en avant , en arrière, le poitrail, le bassin, travail sur l'attaque des pieds au sol, avec un sol passant tantot de la chaleur , au collant...
Le jeux internationnal du « 1 2 3 soleil, » qui se traduit dans toutes les langues et donnent de belles parties de rigolades, puis la fabrication de statues inanimées, qu'une action anime tout d'un coup.
Travail de passages et de rencontres, avec des émotions différentes, je l'aime , je ne l'aime pas, je suis triste , je suis gai.
Nous avons fini par un jeu de son, ou nous avons construit un tapis sonore d'une belle averse démarant tout doucement, montant fort en intensité et se calmant tout aussi doucement qu'elle avait commencé.
Aranxa, notre coach, en attendant que Christina , la metteuse en scène arrive, est très heureuse du travail produit par ce groupe quo en 2 jour, s'est formé et est capable d'une grande concentration, et d'une belle générosité. Aucun temps mort , pratiquement pas de pause.
               

 
 le chat "BARAKA"
                                                                                   
L'après midi , nous avons fait les touristes, pris le taxi jusqu'à la médina de RABAT. La conduite automobile est « sportive » au Maroc.Victor cherche encore désespérement les ceintures de sécurité, qui ne sont pas obligatoires dans les taxis et donc abcentes, tout simplement.
Notre guide improvisé, HamZa le grand, nous a fait une visite tout aussi improvisée, avec des dates très aproximatives, mais nous avons beaucoup ri surtout avec l'explication du mot "BARAKA" et l'histoire du chat qui a fait ses besoins sur le trésor, ce qui a permis à son maître de le trouver..Drôle ..!!
De la grande place de la médina , nous avons pu admirer la plage et des surfeurs...réchauffés, car le vent est froid , et l'eau doit l'être aussi, courageux les baigneurs.
Puis le groupe s'est ceindé en deux, pour aller boire un coup ou bien comme nous visiter une partie de la vielle ville, avec ses échoppes, quelques cadeaux sont achetés (et c'est pas cher..!!) . Nous allons au fond d'une échoppe de cuir , voir comment sont fabriqués les « poufs », comment sont teintés les cuirs. Taha et Victor reconnaissent les gestes appris avec Michel dans l'atelier polyvalent aux Oliviers.
Dans la soirée petit cours de chant improvisé, la voix chantée étant toujours un beau moyen de faire des liens. Demain nous montrerons les résultats de nos polyphonies de ce soir, ou tout du moins nous essayerons.

Photo du jour 2 ICI


Jour 3
Enchainements d'exercices encore tout aujourd'hui, avec un travail sur la voix chantée proposé par Les Français, travail sur les 5 premiers degrés , avec polyphonie. Très joli résultat dans ce groupe qui se révèle encore et toujours . Travail de rythme corporel.
Travail sur des actions exprimants différents sentiments, Joie, colère ou représentant un animal.

À midi , nous avons eu encore une « surprise » , une nouvelle décoration, celle ci avec une pyramide de verre pleins, mais de quoi ? Mystère. Deux bouteilles avec bouchons , mais toujours vide. Promis la prochaine fois , je prend une photo.

Puis nous sommes passé d'une graine à un arbre , mouvant, avec de la musique car la fée électricité, daigne faire son apparition dans notre salle , de temps en temps.

Christina est arrivée, et a pu regarder durant l'après midi, évoluer tous les personnages de sa troupe. Elle a déjà repéré des débuts de rôle, et bien sur Victor en fait partie: « le chercheur », elle a beaucoup aimé « l'accuité » de son regard et sa belle présence.
Ele a demandé pour demain de « préparer » quelque chose à « donner » aux autres, ce que l'on veut, sans obligation aucune , nous découvrirons alotrs surement quelques talents encore non révélé.


Photo du jour 3 ICI




Jour 3
Enchainements d'exercices encore tout aujourd'hui, avec un travail sur la voix chantée proposé par Les Français, travail sur les 5 premier degré , avec polyphonie. Très joli résultat dans ce groupe qui se révèle encore et toujours .
Travail sur des actions exprimants différents sentiments, Joie, colère ou représentant un animal.

À midi , nous avons eu encore une « surprise » , une nouvelle décoration, celle ci avec une pyramide de verre pleins, mais de quoi ? Mystère. Deux bouteilles avec bouchons , mais toujours vide. Promis la prochaine fois , je prend une photo.

Puis nous sommes passé d'une graine à un arbre , mouvant, avec de la musique car la fée électricité, daigne faire son apparition dans notre salle , de temps en temps.

Christina est arrivée, et a pu regarder durant l'après midi, évoluer tous les personnages de sa troupe. Elle a déjà repéré des début de rôle, et bien sur Victor en fait partie: « le chercheur », elle a beaucoup aimé « l'accuité » de son regard et sa belle présence.
Ele a demandé pour demain de « préparer » quelque chose à « donner » aux autres, ce que l'on veut, sans obligation aucune , nous découvrirons alotrs surement quelques talents encore non révélé.


Jour 4

Rédaction des acteurs:
Victor : Ce matin, il y avait la metteuse en scène Christina, et nous avons commencé à « monter » des petites scènes. J'étais en binome avec Chakir et je suivais les directions que son doigt , au bout de son bras , montrait.
Avec Amine qui semblait perdu (dans le jeu) je lui demandais : » Qu'est ce que tu as perdu? » mais il ne répondait pas, car il a perdu son nom.



Taha : J'ai fait le policier qui dit «  Interdit de chanter » mais il ne s'arrète pas .
J'ai aussi fait le supporter de foot qui regarde un match à la télé dans un café avec plein de monde, puis tout à coup, une personne nous empèche de voir la télé parce qu'elle se met devant, et en plus il comprend rien au foot..!!!


Plein, plein de choses encore aujourd'hui , ce matin avec Christina dans une petite salle, et cet apm avec Aranxa, car Christina est partie rencontrer le groupe d'étudiant qui va travailler avec nous la semaine prochaine, et commencer avec eux un travail de base.
Beaucoup de travail nouveau sur des mouvements de groupe, et sur l'occupation de l'espace.
Quelques petits textes aussi : « je n'aime plus les grandes paroles, j'aime les paroles qui s'envollent avec le vent.
Ce matin certains ont pu présenter leur « cadeau » comme dit Christina, aux autres et du coup nous avons pas mal de chanteurs potentiels.
Et puis nous avons commencé à apprendre, ça c'est pour les Français , à écrire nos noms en arabe, cela fait de très beau dessins..(voir photo).

Petite réunion de coordination après la répet entre tous les moniteurs, alimentation , électricité, eau chaude , courant d'air des couloirs (qui ont eu raison de mes sinus..) tout y passe, pour essayer d'améliorer au maximum les conditions d'acceuil. Puis discution sur le travail artistique aussi, nous en profitons pour remercier Aranxa qui avec sa belle énergie « drive » le groupe depuis samedi, et obtient de beaux résultats, pourtant elle n'avait encore jamais travaillé avec des personnes en situation de handicap.
Les photos du jour ICI




Jour 5

Grace au travail d'occupation de l'espace fait hier, des résultats sont déjà visibles. Plus du tout de grands trous dans l'espace de la salle, les regards osent se réveiller et aident les acteurs à plus de réactivité, même les diagonales n'ont plus de secret pour eux grace à la pédagogie de Christina, elle s'appuie sur des chiffres et des couleurs , et c'est efficasse.

Les acteurs continuent à se présenter, à dire ce qu'ils aiment ou pas:
Francisco: j'aimerais être une étoile, j'aime pas le sport mais je le respecte.
Abderazac n'aime pas le bruit et nous chante une chanson de bienvenue.
Alba aimerais bien danser toute sa vie, et n'aime pas les gens qui parle dans son dos, puis nous fait une impro de danse comptemporaine dans laquelle Christina inclus Fatima , qui depuis un moment danse avec son bras valide sur sa chaise. Très beau moment de douceur , Bravo les filles.
Fatima aime faire du dessin , alors Christina lui propose de lui donner le matériel necessaire, pour qu'elle exprime sa représentation de la peur . A voir demain.
Elle nous chante une chanson avec sa douceur timide , elle dit : »Je te donne la paix, c'est ici que mes parents sont nés, il n'y a pas mieux qu'ici , je suis heureuse, et c'est pour toi que je chante. »
Soukaina : aime chanter , n'aime pas le bruit. Désire devenir une actrice. Elle nous chante : »Je suis seule et je marche seule dans la nuit.... »avec un sourire éclatant. Du coup un armé de « Paparazzi » se précipite sur elle le long d'un tapis rouge imaginaire sur lequel elle redonne sa chanson . Elle est devenue une star , ce matin !

Redouane , aime le foot, n'aime pas le rugby, nous chante encore une chanson, et Christina le fait travailler pour que la musique vienne de l'intérieur, jusqu'à lui faire écouter les battements de son coeur, en le faisant aller de plus en plus loin dans la détente.
Puis il se transforme en danseur de RAP, et nous fait des positions incroyables.

Le désir de Victor est d'avoir une maison , donc on creuse ce chemin et il nous mène sur une table, ou il va défendre le fait d'habiter dans une maison , face à une meute préférant habiter dans la forêt. Je me joint à lui pour le soutenir et nous discourons fortement pour défendre nos idées « façon politicien »!! et essayons de convaincre tout le monde de quitter la nature.

Taha donne aux autres tous les poêmes gestuels appris l'an passé aux Oliviers et qui ont servi pour « les 5 sens ». Christina aime bien l'idée , et nous travaaillons tous sur les gestes avec explication des paroles dans les trois langues.

Ouf il est temps de manger , et de nouveau une décoration « factice » nous accueille.!! cela devient un GAG entre nous maintenant pour savoir de qu'elle couleur sera le « liquide bizare qui rempli les verres.
Taha s'amuse à photographier la tête des serveurs , en formation que nous avons autour de nous car nous sommes dans un restaurant d'application , leur prof à du oublier de leur apprendre à sourire...
L'après midi , départ à 15h30 avec un bus du centre dont font partie nos amis Hamza(s) et Redouane. Ils sont fiers. Et nous roulons vers la FAC ou nous allons rencontrer et travailler avec les étudiants qui vont faire aussi partie du spectacle.
Contact un peu étrange , car on ne voit pas trop leur motivation sur ce projet, ils sont de plus assez indiciplinée, les téléphonnes portables sonnent sans arrèt, les paroles fusent ...beaucoup de bruit … Christina doit « recadrer » pour qu'une ambiance de travail et de respect se mette en place.
Les étudiants ont travaillés déjà hier avec Christina et elle essaie de lier les deux groupes sur des travaux identiques, eh bien tous nos jeunes sont capables dans un autre lieu, d'être vivant , réactifs , concentrés, d'appliquer les techniques déjà apprises, alors que le étudants manquent de « peps ».
Et dans cette salle , tout le monde qui passe devant y entre pour parfois en ressortir aussitôt.
Drôle d'ambiance de cours pour une FAC...C'est comme cela au Maroc.!
Une des étudiante qui est poéte, à écrit des textes qui vont aller avec notre petit Hamza, perdu dans sa forêt.. Difficile de traduire de la poésie arabe mais voici à peu près ce que cela donne :



Un enfant perdu au milieu des humains
comme un son qui flotte.
Souffrance
Peur de disparaître
Y'a t-il quelqu'un pour l'entendre
l'enlacer, le rassurer ?
pour que ce fils retrouve son père
et brille à nouveau avec lui

.«Un seul corps, le jour ,
Se balance,
Danse.
Avec tous les visages,
Fabriquons une mosaïque
Pour montrer au monde
Que l'on peut s'incliner ensemble
Il ne suffit que d'un peu d'amour. »

Photos du Jour 5  ICI



Jour 6
Echauffement, écrire son prénom dans l'espace avec différentes parties du corps, nez, épaule, coude, pieds....tout le corps.
Travail sur les diagonales , traversées, trois par trois, comme si on était en train de tracer des demi cercle dans le sable, traverser une rivière sur des cailloux, circuler dans la jungle...
Changements de position rapides avec un thème:
Réfléchir, les « penseurs de Rodin » sont parmis nous, dans chaque nationnalité.

Les autres doivent chercher la réponse à la question « a quoi pense t il ? » Je pense que tu es en train de penser à....
Francisco : « je suis en train de penser : ce que je pense...!

Une phrase jailli: « j'ai seulement senti les batements de mon coeur » dite tous ensemble, chacun dans sa langue, ce qu engendre une danse sur une musique RAP...
Taha devient un des rappeurs car Christina a remarqué son énergie et puis il a la casquette pour.

Une autre scène se dessine ; Les chercheurs: Victor en fait parti
Ils trouvent des choses , partent dans des directions différentes : « je pense que c'est par là »
et ne voient pas ni n'entendent le petit hamza qui est là tout seul au milieu.

Travail ensuite sur la recherche de portés, qui vont servir à plusieurs moments du spectacle, Victor va devoir porter avec Redouane Soukaiana , la star.
Christina précise bien que les choses ne doivent pas être fixées, car il nous reste encore plus d'une semaine et on ne prendrait plus de plaisir à faire et refaire les mêmes choses.
Elle explique qu'un spectacle se construit avec différentes couches, et qe nous n'en sommes qu'à la première, chose évidente pour les Français qui connaisse déjà cela , mais pas pour tous.

On reprend aussi la scène du chanteurs et des policiers.

L'apm nous repartons à la fac , dans une nouvelle salle , claire, et ensoleillée, un gardien est posté à l'entrée pour éviter les "va et viens" de la veille , du coup le groupe des étudiants est plus restreint, et cela se passe beaucoup mieux au niveau de la concentration de l'écoute et de la réalisation .
Des tas d'impro sont réalisées, à partier du travail sur le vent , c a d le souffle d'un ou d'un groupe , fait évoluer le corps ou les corps des autres.
Puis c'est Fatima qui fait le vent face à tous, sa fragilité est belle et met tout le monde dans une ambiance de douceur, elle chante et ceux qui connaissent la chanson la reprenne en douceur avec elle.


Autre impro, sur le regard ou Victor nous en binome avec un étudiant une chorégraphie de danse contemporaine magnifique.
L'impro se continue avec la parole ou il demande « Que vois tu quand tu me regardes : « L'intelligence » à réppondu l'étudiant,
 


 
 
à Abdelrazac la réponse à été « je vois le bonheur et la joie »....


Photos du jour ICI     (à la suite de la veille)



Jour 7
Démarrage en douceur aujourd'hui avec petits massages deux par deux, un assis et l'autre jouant sur trois niveau, la peau, les muscles , les os....hummmm c'est bien.
Celui qui masse doit bien observer, ce que ces doigts explorent.

Jeu des gouttes d'eau, Une tombe sur nous , se promène, de façon magique , car elle peut descendre comme monter. Puis elle a un goût, salé sucré, piquant (ha ça on connait au Maroc!!), fade; Le corps doit exprimer ces gouts ou ses dégouts.
Le travail se continue en explorant plus ces sensations, avec un jeu à deux , ou il faut répondre à la sensation de l'autre.

Travail avec les objets détournés, à partir de ce que nous avons sous la main, coussin , plateau, poubelle, branche de palmier datier, foulard, il faut chercher ce que cela peut devenir; Difficile pour certains de penser qu'un objet n'est plus « cet objet » et peut devenir autre chose, les français se débrouille bien car il connaissent déjà l'exercice.

On continue avec un drap qui manipulé par deux devient « le vent », recherche de la part de Victor pour savoir comment corporellement le traverser.

13 h arrive , aujourd'hui c'est vendredi , donc COUSCOUS....

Apm travail encore plus en profondeur avec les étudiants, on reprend les exercices du matin qui deviennent des scènes en s'imbriquant les uns dans les autres.
Demain , si il fait beau , on va aller travailler sur la plage....Le vent et les éléments vont emplir les imaginations.

Photos du jour ICI




Jour 8
Il pleut donc la plage tombe à l'eau .
Solution de repli, Christina propose que chacun fasse un dessin soit sur le spectacle soit sur un rêve, soit sur ce qu'il s'est passé depuis le début des ateliers.
Belle implication de tous. Ces dessins sont ensuite distribués au hasard et serve de base d'improvisation. Interpréter avec son corps un dessin,

Ayoub a fait un dessin sur l'exercice des objets d'hier.

Hamsa, à partir du dessin toujours , fait une impro, ou il a oublié son nom, puis c'est l'entrainement à s'envoller et à être ratrapé par 6 personnes du groupe. Extra , il est tellement léger qu'il s'envolle tout seul.. et puis seulement 4 le ratrappe.

Chakir, devient un « arrangeur » de choses...il remet en place les positions des gens qui ne lui plaise pas, les habits, …..on lui a prété une veste de serveur pour l'ocasion …

Abdelrasak mine le dessin qu'il doit défendre. Très belle expression que l'on n'avait pas vu chez lui encore.
Victor présente le dessin et mime aussi. Christina propose une musique; Dans sa tête il a une image d'électricité. Et du coup;fait une chorégraphie très électrique. Christina lui demande de retenir cela ainsi que l'ambiance musicale pour la scène lundi avec l'étudiant avec qui il travaille. C'est notez, sur le papier , et ça reviendra dans les têtes.

Alaoui commence sa présentation , s'y rajoute Alba et Redouane

Apm: sous la pluie , la balade aussi tombe à l'eau , j'aide Hamza (le grand) à créer un blog pour son institution, les jeunes en profite pour faire la sieste, et viennent nous rejoindre pour , vu le temps, boire un thé à la menthe très chaud.

Photos du jour ICI


Jour 9
Ciel pluvieux , comme ils disent ici à la météo, et à la question « va-il pleuvoir Bouchaïb répond « peut être oui , peut être non ..! »

Echauffement avec Arantza, il faaut y mettre de l'énergie car aujourd'hui nous allons essayer d'enchainer et de devellopper les scènes,.
Les Connections sont un peu difficile ce matin , il semble un peu difficile de retrouver les bonnes énergies au bon moment. Mai sne perdons pas espoir, ça va venir, il faut juste travailler plus dansla nuance et repérer les positions en scène.

La première se dessine petit à petit , elle demande concentration ++ car toutes les notions vues jusqu'à maintenant y sont employées, occupation de l'espace , regard, changement de positions rapides, passer d'une attitude à une autre , du mur à l'arbre, mémoire...




L'après midi est intense, surtout qu'elle nous semble encore plus longue en regardant nos montres car l'heure à changer la nuit dernière et on ne le savait pas.....

Photos du jour ICI


Jour 10..
Le réveil est difficile, il y a quelques animateurs , qui n'arrivent pas jusqu'au petit dej....fatigue , fatigue..Il nous manque une heure de sommeil à cause du changement horaire.
Le temps est toujours gris et froid, et dans la salle pour la première fois nous avons un peu de chauffage, il est le bienvenu.
Des jeux ce matin , style loup glacé avec prisonnier et délivrance, retravail de rythme corporel, (clap , tchi qui tchi, ha ha , stop)
Reprise des improvisations avec les dessins pour ceux qui n'avaient encore rien présenté.


Enchainement et ajout de précision dans les scènes vues hier...
Arrivée de David , le mari de Christina, qui est aussi éclairagiste et sonorisateur, il va avoir bu travail pour mettre en place la technique autour du spectacle.



Des jeunes du centre de Ayoub, viennent nous rencontrer et dire bonjour à leur copain et , douce attention, nous remettent à chacun une rose.

apm départ pour la Fac ,on attend, on prend des photos en profitant de quelques rayons de soleil, un taxi , un autre , chouia chouia , un autre, puis un autre , puis plus rien , finalement c'est le bus de l'association Al Manar qui nous amène , surprise, nous ne sommes que 5 , les autres ont déjà commencé à répéter depuis un moment quand nous arrivons.
Myriem , la traductrice va avoir fort à faire , car Christina à plein de choses à faire passer aux étudiants.


Difficile aujourd'hui, pas pour nos jeunes qui sont super concentrés, mais pour les étudiants qui sont un peu à l'Ouest ..!!! Avec 30 personnes à faire travailler pour mettre en place le déroulements des scènes, avec des spectacteurs qui sont là, (on ne sait pas pourquoi) et qui s'endorment et ronflent fort...difficile pour Christina de sentir un respect de son travail et de celui des jeunes. enfin ..c'est ça le Maroc.!
Il y a encore ici fort à faire pour la reconnaissance de la valeur des personnes en situation de handicap. L'Autre théâtre existe aussi pour cela.

Sourire du petit Hamza ce soir, qui après avoir cassé ses lunettes hier, en reçoit une paire de neuves.

Ce soir ils sont fatigués...couchés tôt pour ratraper cette heure en moins de sommeil d'hier. Demain sera un autre jour.

Photos du jour ICI



Jour 11
Du nouveau , nous sommes allé répéter dans le théâtre, de la fac...Du même style que celui de Casablanca ou nous avions joué il y a deux ans et demi.

Acceuilli par les grands tableaux du Roi , les fauteuils assez anciens , quelques poussières et des ouvriers qui sont en train de venir des boiseries...c'est comme ça !! le Maroc!!

Débarrassage des toutes petites coulisses (enfin débaras qui nous servent de coulisses), nettoyage du plateau...Repositionnement des jeunes sur le plateau, ils n'ont pas trop perdu leurs marques.
Une scène de RAP, nous fait beaucoup rire , (n'est ce pas Bouchaïd ?), pauvre éducateur perdu dans ce style de musique qui a bien du mal à rivaliser avec les prouesses de nos jeunes. Bravo à Taha.

Retour pour le repas en bus sur notre lieu de résidence , incident dans le bus ou le chauffeur et un animateur marocain ont eu quelques mots virulents, c'est aussi ça le Maroc, le sang est très chaud.
Pendant ce temps , premier contact avec la directrice du centre Al Manar, qui est Française, et avec qui nous évoquons la possibilité très interressante pour les jeunes des Oliviers, comme ceux de RABAT, de créer un échange.
16h30, nous repartons au Théâtre pour travailler avec les étudiants cette fois ci.
Ils sont plus à l'écoute des indications de Christina, nous déroulons une partie du spectacle, tout n'est pas encore vu avec eux, mais c'est la première fois qu'ils voyaient nos acteurs en situation scènique et cela les a interpellé, quand même ...!!!

photo du jour (dont beaucoup prise par Taha) ICI


Jour 12
Ce matin nous restons sur place , car l'installation de la technique dans le théâtre prend tout l'espace.
Travail sur la scène de la star Soukaïna, on sent que les acteurs ont une légère pression qui monte , Chakir ne sait plus si ce qu'il fait est bien ou pas, Mais oui c'est « SUPER »...
Coup de fil de la Directrice de AL Manar, nous allons nous rencontrer Vendredi après le spectacle, car nous jouons à 19h, mais nous n'aurons pas la possibilité de visiter le centre, le temps se raccourci à vue d'oeil. Elle est partante pour un échange, il ne tient qu'à nous le le faire exister.

Christina cherche un système de pliage de drap, pour que sur le plateau cela soit « évident » , cela me rappelle les énormes tissus des « Avants monde », ici la dimension est plus petite, mais cela pose quand même des problèmes..On va trouver.

Walou...une scène très compliquée, utilisation des draps de l'espace, repérage de qui fait quoi et de comment on enchaine les transitions avec la scène suivante....Ils assurent nos jeunes, ils poussent à fond leur énergie...

L'après midi est très riche aussi, de vrais beaux moments d'émotion..Les yeux de certains animateurs se sont plus qu'embués..(n'est ce pas Arantza ). L'enchainement de certaines scènes on révélées, encore une fois, les capacités énormes des acteurs , en concentration, écoute, respect du jeu et des consignes.
La « rencontre » avec les étudiants devient plus vraie, ils « commencent » à comprendre...Ils ont enfin senti l'énergie du groupe.
Quelques tatonnements sur la fin du spectacle , mais nous avons pu dérouler, toute la deuxième partie pas encore vu avec le groupe des étudiants. Et tout cela sans la présence du traducteur qui au bout de15mn avec nous est subitement parti, alors les animateurs aiguisent leur compréhension pour pouvoir , comprendre les idées de Christina et les retransmettre aux acteurs et étudiants. 

Et le soir, Anniversaire ..! C'est le jour de naissance d' Ana, l'accompagnatrice Espagnole. Des petites surprises sont données, elle aussi nous en a fait une en offrant un superbe gateau. Nous avons chanté « Joyeux anniversaire » avec la même mélodie mais en trois langues différentes.
Olé.

Le temps s'accélère , et je crois que nous avons tellement d'énergie à mettre dans le travail théâtral, que quelques cadeaux risquent de manquer à l'appel... si nous trouvons un "chouia chouia petit petit moment" , nous essayerons..









Bon Anniversaire Ana !
Photo du jour ICI



Jour 13

Ce matin point de bus , pourtant c'était prévu, mais voilà, c'est le jour de la vidange, alors...
Hamza se débrouille comme un chef pour nous trouver très rapidement 5 taxis, mais nous prenons quand même une heure de retard sur le programme prévu.
Filage arrété jusqu'à très tard dans le bébut d'apm, nous attendons que les sandwichs arrivent, et on comble l'attente comme on peux, diaporama sur l'ordinateur, et Angéla amène des chips et boissons pour l'apéritif. Je commence un reportage vidéo en faisant parler chacun.

Tout ici est une expédition et il y a toujours des imprévu sur la route, soit ce sont les gardiens du centre de formation ou nous logeons qui refusent de laisser sortir les plats avec les sandwichs, soit c'est le chauffeur de Taxi avec qui il faut parlementer car la destination ne lui plait pas ….C'est ça le Maroc..!!!

En tout cas , dès que les étudiants sont là, le travail reprend après avoir essayer les costumes et vu ce qui allait ou pas. Et des courses sont encore à faire..petits détails qui ont leur importance pour la scénographie, des plumes....Pas facile à trouver semble-t-il à Rabat.
Jusqu'à presque 20h, répétition, Bravo à tous pour la concentration, de vrais « professionnels » nous dit Arantza, avant de monter dans le bus, et elle nous charge de dire toutes ces bonnes choses aux acteurs, bravo et quel bonheur de travailler avec vous...Applaudissements et sourires scandent l'annonce.



L'affiche du spectacle à l'entrée du théâtre

David dans des conditions de travail spéciales.




Une partie des étudiants, le groupe Jardin..

Fatima, la montagne

Fransisco le garde du corps de Soukaïna

Redouane le touareg ninja

Taha reprenant les poèmes gestuels

Les autres photos du jour ICI


Jour 14
On a pu dormir un petit peu plus ce matin , car le programme de la journée va être encore chaud , chaud. Départ avec un peu de retard, il est 10h, et je profite du voyage en bus pour écrire.

Les deux Français ont commencés à faire leur valise ce matin et nous continurons cet apm, avant de repartir au théâtre.
Le soleil est triste aujourd'hui , un peu à l'image de ce que nous allons avoir dans le coeur ce soir...Mais bon ..! comme dirait Arantza, une fin est aussi un début .

Filage ce matin dans les conditions spectacle avec costumes , puis retour à « l'hotel » pour manger , nous avons la surprise d'un « acceuil » de bienvenue (on s'en va demain ….) projection vidéo sur tout ce que nous « aurions pu » voir au Maroc , décoration des tables et des élèves serveurs ..Taha en prend une pour une chinoise.....

Donc ensuite il ne nous reste que trois quart d'heure de repos , et de valise...
A peine arrivé au théâtre, costume, breafing de Christina pour reprendre en trois langues , les petites choses à « recadrer », « repréciser »;...
puis c'est l'heure de prendre place sur le plateau , ou tous les acteurs vont rester au sol , pour la première scène pendant un temps certain ….entrée public, palabres.....

Nous sommes avec Hamza dans la coulisses, cour, et la seule solution que nous avons pour voir un tout petit peu de ce qui se passe sur la plateau , c'est d'être à plat ventre au sol , pas facile , mais on s'adapte.

Le public est nombreux assez discipliné (contrairement à Casa il y a deux ans), les applaudissements chaleureux et parfois inatendus selon les moments du spectacle. Durée aux environs de 45 mn , ou les acteurs donnent tout car c'est la seule fois ou nous jouons.

Le petit Hamza tient son rôle, comme tous les autres acteurs, ils restent tous dans le respect des consiges de la mise en scène. Les étudiants semblent adhérer à leurs rôles aussi (peut être des petits bafouillages dans le texte...!!)

Wahououououou...C'était bien, et on attend de voir la vidéo pour juger de l'effet rendu . Mais nous des coulisses , nous avons passé un exellent moment.

Les acteurs se déchargent ensuite , étudiant et Autre Théâtre , ça crie , ça saute , ça danse, ça prend des photos, c'est conscient d'avoir réaliser « une belle chose »....

Christina dit à Victor qu'il devrait faire de la danse comtemporaine, c'est la deuxième metteuse en scène qui lui dit cela cette année....

Dans le bus c'est un peu la folie, et ça continue, au repas , ou belle déco, encore, et musique pour que la tristesse de quelques uns ne grossisse pas trop vite. Francisco, le plus sensible, ne veut pas retourner en Espagne, la séparation est difficile.

Il faut quand mêle aller au lit car , pour nous les Français le réveil est à 3h pour un départ à 4h en taxi pour Casablanca et avion à 7h.........
Nuit courte..


















Les photos du jours ICI



Jour 15 retour
Et voilà le mot FIN va s'inscrire en bas de la page, de cette « expérience » « stage », « formation » , « rencontre » comme l'appelle les différents pays.
Il est 6h45, nous sommes dans l'avion, on grignotte des petits gateaux achetés à prix d'or dans la salle d'embarquement.
Il nous reste juste un billet souvenir de 20 DH pur la collection de Victor.

Quelque chose se termine , mais autre chose commence, grace aux liens tissés pendant ses 15 jours, grâce aux idées de projets futurs qui ont germées. Les prochaines rencontres seront des retrouvailles.
A bientôt à tous..
Fafa Victor et Taha





Photos du jour ICI


Le FILM du SPECTACLE   SOUFFARA   ICI


Le DIAPORAMA DES SOURIRES DE LA PREMIÈRE SEMAINE ICI

Article   El otro teatro: une cohabitation réussie


Ecrit par 
Une vingtaine de jeunes handicapés du Maroc, d’Espagne et de France, accompagnés de dix étudiants des ateliers de création des universités Mohammed V Agdal et Souissi, se sont réunis en résidence depuis le 20 avril dernier pour la création d’une pièce de théâtre. Le Soir échos s’est glissé dans les coulisses de ce spectacle pas comme les autres.
Souffara
La pièce a été montée par la Fondation Institut international du théâtre méditerranéen (IITM) et l´Université Mohammed V-Agdal.
18h45. À quelques minutes du début du spectacle, l’agitation est à son comble dans les couloirs de la faculté des sciences de Rabat. De jeunes comédiens, habillés de blanc et de noir, se préparent à monter sur scène pour la première fois. Certains font les cent pas, tandis que d’autres révisent consciencieusement leur texte avant de monter sur scène. La particularité de cette troupe ne saute pas tout de suite aux yeux, tellement les comédiens semblent former un groupe homogène. Les discussions se mêlent aux rires, pour donner une ambiance détendue, idéale avant l’entrée en scène.
L’autre au cœur des dialogues
Puis on finit par comprendre. Parmi les trente comédiens qui forment la troupe, figurent seulement dix étudiants de l’université Mohammed V. Les vingt autres sont des jeunes à besoins spécifiques, venus du Maroc et d’ailleurs. (voir interview) Les trente sont surtout les acteurs d’un autre théâtre (« El Otro Teatro »), les défenseurs d’un théâtre qui place l’autre en son centre. Le spectacle, qui porte pour nom « Souffara 2012 », a été présenté à l’occasion de la 10e semaine de la science par la Fondation Institut international du théâtre méditerranéen (IITM) et l´Université Mohammed V-Agdal. Dans les coulisses, les personnes dites « normales » paraissent avoir plus le trac que les autres. Un éducateur de l’association Hadaf, qui montera également sur scène, garde quant à lui le sourire. « C’est une très bonne expérience, non seulement pour nous en tant qu’éducateurs, mais aussi pour les jeunes que l’on encadre. Ils se sont mélangés avec des personnes handicapées venues d’autres pays, mais aussi d’étudiants « normaux ». ». Il nous avouera que si au début de l’expérience, qui a été lancée le 20 avril dernier, chacun se mettait dans son coin, le rapprochement n’a pas tardé à prendre forme entre les différents clans. Avant la répétition, les jeunes handicapés sont sereins et sourient à pleines dents. Ils sont impatients de vivre l’aventure théâtrale qu’ils préparent depuis plusieurs jours. D’après le même éducateur, cette sérénité s’explique peut-être par le fait « qu’ils n’ont pas d’expériences dans le théâtre. Il faut attendre de voir ce que cela va donner sur scène », nous lance-t-il, perplexe. Une inquiétude qui a été réduite à néant après le lever de rideau. Durant plus d’une heure, et dans une salle comble, la troupe a offert un spectacle tout en énergie et en symboles. Les jeunes, handicapés ou non, marocains ou non, se sont amusés ! Ils se sont exprimés par leurs corps plus que par les mots, faisant voler en éclats la « différence » qui les caractérise au quotidien. Les organisateurs semblent avoir relevé leur défi, qui était de « marcher ensemble vers l’universel, qui nous rassemble et assure à la fois notre singularité ». ◆
Trois questions à
Cristina D.Silveira, dramaturge espagnole, initiatrice de Souffara 2012
« Dans le passé, la troupe était uniquement composée de personnes handicapées »
En quoi consiste « El otro teatro » ?
L’objectif de cet atelier est de travailler avec les personnes handicapées, qui sont atteintes de différents types de handicaps. Nous avons travaillé avec eux par le biais du théâtre, dans le cadre du projet « El otro teatro », qui veut dire « un autre type de théâtre » en espagnol. Je travaille sur ce projet avec la Fondation IITM depuis six ans déjà. Dans le passé, les autres pièces de théâtre que nous avions montées se faisaient uniquement entre personnes handicapées. Cette année, l’idée était d’intégrer également des étudiants de la faculté.
Comment s’est déroulée la cohabitation entre les étudiants et les personnes handicapées ?
Au départ, la cohabitation n’était pas évidente. Les étudiants sont venus comme étant les participants, les vedettes, alors que le principe même du théâtre, c’est justement l’humilité. Un apprentissage s’est donc fait pour remédier à cela. Au départ, on a voulu donner deux espaces différents, et petit à petit, les deux groupes se sont intégrés.
« L’autre » est placé au cœur de la pièce, que vous avez écrite et réarrangée au fur et à mesure avec cette troupe de comédiens pas comme les autres.Comment avez-vous exprimé cet « autre » ?
Nous nous sommes basés sur l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’Homme, qui stipule que nous sommes tous égaux. Dans la pièce, nous avons pris le vent comme moyen de transmission de la tradition, de la parole. La pièce reflète aussi le fait que lorsque des personnes sont ignorées, elles perdent aussi leurs noms. Il y a un dicton romain qui dit « tout ce qui n’a pas de nom finit par disparaître. » On travaille beaucoup avec l’idée de voir ce qu’il y a autour de nous, de toucher ce qu’il y a à proximité de nous. Nous nous basons sur les petites choses qui nous accompagnent au quotidien, mais qu’on ne remarque pas forcément. Autrui en fait partie.





Article en aval

La Faculté des Sciences de Rabat accueille ce soir le spectacle « Souffara 2012 » : L’autre théâtre…


Affiche Mensajeros spectacle
Vous aimez le théâtre ? Un spectacle qui se tient ce soir dans l’Amphithéâtre Belmahi de laFaculté des Sciences de Rabat devrait vous ravir. Si vous avez envie de voir du théâtre, mais autrement, c’est un rendez-vous à ne pas rater !

30 jeunes aux besoins spécifiques et 20 étudiants de l’Université Mohammed V

En effet, la Faculté des Sciences de Rabat accueille ce soir, vendredi 4 mai 2012, à 19h, un spectacle novateur ! Ce spectacle, c’est la pièce de théâtre « Souffara 2012 » qui sera jouée par 30 jeunes aux besoins spécifiques (risques d’isolement sociale, handicaps, etc) originaires du Maroc, d’Espagne, de France, d’Italie et de Bulgarie, aux côtés de 20 étudiants de l’Université Mohammed V. Ce spectacle est le fruit d’une résidence artistique organisée à Rabat depuis le 20 avril dernier. Deux semaines qui ont permis la création de ce spectacle, qui est le « résultat pur de la synergie de l’art et de la citoyenneté active » expliquent les organisateurs.

Nous naissons tous libres et égaux en dignité et en droits

illustration officielle théâtre plaquette
Ces derniers sont d’ailleurs la Fondation de l’Institut International du Théâtre Méditerranéen (IITM) et l’Université Mohammed V – Agdal de Rabat, avec de nombreux autres partenaires. Ce spectacle hors du commun est organisé dans le cadre de la 10ème Semaine de la Science et le 11ème Atelier International « L’Autre Théâtre » de l’IITM. Plus que du théâtre, « Souffara 2012 » c’est un spectacle pluridisciplinaire, qui vous est proposé autour du thème de la charte des droits humains. Un beau projet dirigé par une équipe d’artistes-formateurs dont le but affiché est de « marcher ensemble vers l’UN universel, qui nous rassemble et assure, à la fois, notre singularité », et ce sans distinction de cultures, de capacités ou autre ! Un spectacle engagé pour des lendemains souriants pour chacun… Un spectacle rare, à ne pas manquer !




Rabat: "Souffara 2012", le spectacle théâtral pour les droits humains



eMarrakech .info le 4 Mai 2012


eMarrakech: Dans le cadre de la Dixième Semaine de la Science et l´XI Atelier International l´Autre Théâtre-l’Ile au Trésor, la Fondation Institut International du théâtre Méditerranéen (IITM) et l´Université Mohammed V-Agdal, organisent Souffara2012 et ce le vendredi 4 mai, à l´Amphithéâtre Belmahi de la Faculté des Sciences de Rabat.


Rabat: "Souffara 2012", le spectacle théâtral pour les droits humains
Ce spectacle organisé, en partenariat avec l´Université Mohammed V-Soussi, l´Agence Espagnole de Coopération International pour le Développement, les Facultés des Sciences et des Lettres, le Théâtre National Mohammed V et le CAIUC (Centre de l´Action Interculturelle Universitaire Citoyenne), mettra en vedette plus de trente jeunes aux besoins spécifiques, originaires des différentes régions du Maroc, Espagne, France, Italie et Bulgarie, accompagnés de 20 étudiants des ateliers de création des Universités Mohammed V-Agdal et Mohammed V-Soussi, qui se réuniront en résidence à Rabat pendant deux semaine pour la création d’un spectacle, qui sera le résultat pur de la  synergie de l´art et de la citoyenneté active.

Le le spectacle Souffara2012 émane de l´engagement des organisateurs et les possibilités créatives qu´offrent les valeurs des Droits Humains. Il est encadré par une équipe internationale d’artistes-formateurs.

Rappelons que L´Autre Théâtre est une initiative voulant faire du théâtre un moyen d'expression de communication et de lien social. Il est conçu en tant qu´ espace  de création, d'échange et d'affirmation des personnes handicapées ou en risque d´exclusion sociale. Il est également  un univers de découverte de la richesse du monde, souvent caché, des personnes présentant une capacité «distincte», qui possèdent souvent des valeurs et des aptitudes exceptionnelles, qui remettent en question le concept conventionnel de «normalité».

Il s'agit, en effet, est un Programme ouvert, de portée internationale, un exercice de participation citoyenne, une activité artistique et une satisfaction ludique, au cours duquel la communauté ciblée reçoit le respect et la considération sociale.




"Article de Récupération de notre travail pendant SOUFFARA et surtout du travail de Cristina.... .......où   Quand la politique fait dire  un peu n'importe quoi aux journalistes.. Il n'y a que Amine , l'étudiant qui est complètement honnète."


Une pièce de théâtre traite des besoins des handicapés au Maroc

2012-05-16
Les militants marocains se sont donnés pour objectif de placer les handicapés sur un pied d'égalité avec le reste de la population.
Par Naoufel Cherkaoui pour Magharebia à Rabat – 16/05/12
[AFP/Filippo Monteforte] L'Institut international du théâtre méditerranéen utilise une pièce de théâtre pour mettre en lumière la situation que doivent affronter les Marocains souffrant de handicaps.
[AFP/Filippo Monteforte] L'Institut international du théâtre méditerranéen utilise une pièce de théâtre pour mettre en lumière la situation que doivent affronter les Marocains souffrant de handicaps.
Les militants marocains ont récemment organisé des ateliers de travail pour les personnes ayant des besoins spéciaux, avec pour objectif de créer une pièce de théâtre qui reflète à la fois les souffrances et les espoirs de ces personnes à travers le prisme des principes des droits de l'Homme.
L'Institut international du théâtre méditerranéen (ATTIS) et l'Université Mohamed V ont organisé l'évènement "Ambassadeurs 2012" dans le cadre de l'initiative théâtrale "l'Autre", le 4 mai à Rabat.
"La manifestation des Ambassadeurs 2012 a intégré des élèves ayant des besoins spécifiques venus de différents pays, et a été l'occasion de propager les valeurs du dialogue entre les peuples, de la citoyenneté, du respect et de la tolérance", a expliqué Said Amzazi, doyen de la Faculté des sciences à Rabat.
Il a expliqué à Magharebia qu'il s'agissait "également d'une opportunité de souligner auprès de nos étudiants le fait qu'il n'y a pas de différences entre une personne ordinaire et un handicapé".
"Le Maroc a participé à toutes les sessions de l'initiative théâtrale "l'Autre" qui avait déjà été organisée dans certains pays européens, et en avait organisé les trois dernières éditons", a indiqué à Magharebia Laarbi Elharti, directeur de l'ATTIS.
Il a ajouté : "Nous nous sommes appuyés, pour la création de cette pièce, sur dix principes contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme, et elle a été jouée par environ trente enfants et adolescents handicapés, en plus de dix étudiants issus de la Faculté des sciences".
Pour sa part, Angela Monleon, qui a mis l'oeuvre en scène, a expliqué à Magharebia : "Durant toute la préparation de cette pièce, j'ai fait mimer au groupe de personnes handicapées qui a participé à la pièce certaines de ces idées liées aux principes des droits de l'Homme, et l'accent a été mis durant ce travail sur la question de l'identité. Nous en sommes arrivés à la conclusion à travers la pièce que dans l'éventualité où nous perdions notre identité, nous ne pouvons pas imposer aux autres de nous reconnaître, à une époque où il est nécessaire de reconnaître les personnes handicapées, de nous en rapprocher et de leur montrer que nous sommes sensibles à ce qu'elles sont".
Amina Msefer, présidente de l'association Parents et Amis des personnes handicapées, a expliqué à Magharebia : "C'est une grande expérience, notamment dans la mesure où il y a à la fois un mélange et un échange, et au cours de laquelle, pendant deux semaines, des formateurs et des jeunes se sont rencontrés dans le cadre d'ateliers qui ont permis la création d'une grande pièce".
"Pour nous, en tant qu'instructeurs, nous nous rendons compte que les personnes handicapées peuvent être créatives, et la preuve de cela est le spectacle qu'ils ont proposé aujourd'hui, au cours duquel ils ont appliqué tout ce qui leur avait été demandé pendant les sessions de travail", a-t-elle ajouté.
Amin Saadawi, étudiant à la Faculté des sciences, qui a participé à la pièce, a expliqué : "J'ai été passionné par l'idée de travailler de concert avec un groupe d'enfants et de jeunes handicapés lorsqu'elle nous a été présentée, en particulier parce qu'il s'agit de ma première expérience dans cette direction."
"J'ai été en mesure, dans un laps de temps court, d'atteindre un vrai niveau de compréhension avec eux, et j'ai découvert qu'ils ont une part d'intelligence égale à celle de n'importe qui, et ils réussissent ce qu'on leur demande, contrairement aux préjugés qu'on peut avoir à l'égard de ce groupe", a-t-il ajouté.
En ce qui concerne la politique appliquée par le Maroc envers les handicapés dans le secteur de l'éducation, Amzazi a ajouté que "notre pays respecte ses élèves handicapés et met en place des initiatives permettant de leur faire sentir qu'ils sont les égaux de leurs pairs. Souvenez-vous que celui qui a eu la meilleure moyenne l'année passée en sciences mathématiques était un handicapé, et qu'il gardera toute sa vie le souvenir qu'il avait été accepté dans cette école et l'étendue du respect que ses camarades de faculté lui ont porté".
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.






4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne chance à vous et Taha, t'as intérêt à écouter Fafa.....!
Signé : Hugo

QUENTIN M a dit…

Bravo les artistes, j'espère que que vous avez bien dormi. Avez vous rencontrer d'autres participants aujourd'hui? Quelles sont vos premières sensations ? J'attends avec impatience de vos nouvelles. CHAO CHAO Quentin M.

l' Autre Théâtre a dit…

Merci les Coco..;de penser à nous, les impressions sont bonnes, regardez les sourires de vos copains, ils racontent déjà beaucoup. Ça leur plait, comme ils disent, et la communication avec tous est très bonne..à bientôt. Fafa , Taha , Victor

elodie a dit…

Bonjour,
nous voila en direct de l'atelier théâtre des Oliviers...
Nous pensons à vous et vous nous manquez... Nous avons répété cette après midi!
Apparemment vous travaillez bien et vous vous amusez bien, tant mieux!
A bientôt!
Eva, Gwen, Laurent, Cyrille, Quentin, Yamina, Steph, Julie et Elodie